vendredi 27 janvier 2012

Pourquoi moi, dis-le




'' Une fille sans principe est une fille perdue. C'est dans ces cas-là qu'il faut rester ferme sur ses principes. Ne jamais appeler la première, ne jamais rappeler tout de suite - attendre trois jours -, ne jamais faire pitié, ne jamais pleurer pour un garçon, ne jamais attendre d'un garçon, ne jamais dépendre d'un garçon, ne pas perdre de temps avec un plouc qui ignore Jean-Paul Gauthier, Bill Evans ou Ernst Lubitsh, rayer celui qui recompte l'addition ou laisse le prix sur un cadeau, porte des socquettes blanches, envoie des roses rouges ou des œillets roses, celui qui appelle sa mère le dimanche matin ou parle de la fortune de son papa, ne jamais coucher le premier soir, ne jamais embrasser le premier soir ! Ne jamais manger de choux de Bruxelles, ne jamais porter de vêtements oranges, on pourrait croire que vous travaillez pour l'autoroute. Elle énumérait ses dix commandements et mordait dans le pain de mie. Soupira, j'en ai plein de principes, mais j'ai plus envie de les appliquer. Je veux Gary. Il est à moi. J'ai mis une option sur lui. Il était d'accord. Jusqu'à ce que cette fille arrive. Mais pour qui se prend-elle ? ''

mercredi 25 janvier 2012

Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose



C'est ma petite étoile sur Terre
(:


Alexis de Tocqueville

Un mot abstrait est comme une boite à double fond : on y met les
idées que l'on désire, et on les en retire sans que personne le voie.


 


J'ai souvent été rassurée par ces choses qui rassurent les enfants petits: une peluche à serrer fort contre son cœur ou à regarder dans ses yeux pour trouver des réponses, un lapin blanc à regarder courir sur son lit pendant qu'on lui raconte sa vie, des photos qui ont emprisonné un souvenir apaisant, des draps au parfum des parents. Les choses changent. C'est une tournure bien utilisée, peut-être trop je ne sais pas, mais ce monde qui change est bien souvent critiqué: on aimerait que les choses restent rassurantes comme elles l'ont été un jour, on regrette le temps où regarder une peluche de coton suffisait à répondre à nos question. Mais c'est un fait, les choses changent: l'horloge avancera chaque fois de la même manière mais autour de nous le vent aura changé de sens et d'allure, tous comme chacun de nous. J'essaie donc de rendre ma courte éternité aussi rassurante qu'on le voudrait enfin: une jolie histoire musicale dans le cœur, et toujours ces photos qui ont emprisonné un souvenir apaisant ainsi qu'une peluche de coton à regarder dans les yeux.

dimanche 22 janvier 2012

# Don't make it wrong






Sometimes in your life, you need lust.
You need the adrenaline rush of knowing that this is not forever
and that you're not committed to anything


vendredi 13 janvier 2012

311


"Sa peau pâle, ses yeux clairs et son sourire timide m’obsèdent un petit peu trop."

Je crois que je ne prends pas le bon choix, la lassitude arrive quand le temps passe un peu, je crois surtout que je m'étais simplement trompé. Il m'est difficile d'admettre une erreur, je m'y attache; et pour autant, au fond de moi je sais que c'est une grosse connerie. Je me sens tellement conne de continuer à nous faire souffrir alors que je vais y mettre fin d'ici peu; mais j'ai tellement envie d'aimer et de recevoir de l'amour quelque peu sincère que je m'y conforte. Je suis mal et je m'en veux, cette situation est pire qu’égoïste car ma petite personne ne pense même pas au grand cœur qu'elle va craqueler.

vendredi 6 janvier 2012

« Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu. »

Aujourd'hui, j'ai (encore) passé mes partiels.
C'était une journée étrange et je l'ai deviné dès que les larmes ont coulées la veille au soir pour une histoire  tellement nulle, mais qui faisait tellement de mal. Et puis, j'ai rêvé de lui, cet enfant borné; à mon réveil, j'ai réalisé que c'était bel et bien fini grâce à la tendresse que j'ai eu en lisant son explication. C'était mignon, et c'est surement parce que c'est surement encore qu'un gosse. Alors j'ai repensé à la chance que j'avais, et nous avons séché nos larmes causées par cette histoire débile. Ça n'a aucun rapport, et pourtant.
Je suis parti de chez moi à l'heure à laquelle j'aurais du être dans la salle d'examen. Je suis arrivée aussi rouge que la couverture de mon Code Civil, me dépêcher ne me réussi toujours pas depuis cet été.
Comme les précédents jours, j'ai posé mon cul sur cette chaise, à côté du mur, pas très loin de la porte et assez du bureau de la surveillante aux origines asiatiques (il n'y a rien de raciste dans ce propos, je vous assure). Et comme les jours d'avant, il y avait : dernière moi le mec de quarante piges qui se lève tout le temps après la distribution des feuilles et qui respire tellement fort derrière moi que j'ai soit l'impression que mes cheveux volent, soit l'impression qu'il en a super marre d'être ici; devant moi un mec super bizarre qui est aussi en première année et qui se retourne une ou deux fois avec hésitation et discrétion; à ma gauche sur l'autre rangée un mec.
Aujourd'hui donc, j'arrive en retard et je m'assois comme d'habitude là, et je vois dans ma diagonale : le mec qui est dans mon groupe et qui m'a envoyé un mail pour que je lui envoie un cours et qui a l'air super sympa mais qui ne m'a jamais adressé la parole de visu, le mec qui marche avec sa canne et qui demande à sortir pour se dégourdir les jambes, le mec que je croise qu'aux épreuves et qui fait un peu le rebelle en sortant en avance et en portant un cuir (ou pas).
J'ai reçu ma feuille et ai attendu un moment avant de commencer, je savais bien que ça ne serait pas facile. Déjà, le sujet peut inspirant, la forme de rédaction nouvelle à mes yeux et enfin, le manque complet d'inspiration. Je lève les yeux un peu et je commence à penser... Le mec à gauche sur l'autre rangée appelle la surveillante et réalise que son épreuve commence dans une heure : il se casse, je souris.
Je rédige un brouillon, et plus j'écris, plus j'écris comme mon médecin. J'aime bien ça, ça me donne l'impression de dire des choses intelligentes. L'heure est passée, et les licences deux ou trois je ne sais pas, arrivent dans la salle d'examen et je retrouve le mec à gauche sur l'autre rangée.
Je lève la tête, puis je pense à ce bout d'homme qui m'a tué la veille et je pense que j'ai de la chance. Alors que je suis terrifiée, par l'angoisse qu'il ait voulu me quitter si tôt, par l'angoisse de me lasser, par l'angoisse du problème réel qui va bien finir par surgir un jour, assez vite.. alors que je suis terrifiée, je me rends compte que véritablement, on doit se mettre en condition pour qu'un amour dure. Je l'avais déjà dit à cet enfant ce matin, mais à cet instant j'ai réalisé la véracité de mon propos et je crois qu'il est bon de préciser que je suis en condition pour l'aimer.
En fait, j'ai écrit cet article seulement parce que je crevais d'envie de poser quelque part le moment qui m'a fait sourire comme une imbécile, ce sourire qu'on aimerait éviter mais qu'on ne peut retenir ... (vous voyez très bien de quoi il s'agit !). J'avais donc finit de me perdre dans les étoiles et j'écrivais encore, je construisais minutieusement mon hors sujet, quand la surveillante vint voir le mec à gauche sur l'autre rangée et je comprends que l'amie de la première arrive bientôt ... D'autant plus étonnée quand je vois une autre compère ouvrir la porte, je fais mine de réfléchir pour mieux écouter (vous avez cette technique aussi, nous le savons tous). Les deux amis se parlent en chinois, japonais, vietnamien, que sais-je; et ma surveillante est tout-sourire lorsque son amie apporte à mon voisin ... un code de procédure civile (je crois bien). Ce bout de jeune femme, timide, tellement heureuse que cet étudiant ait la chance de réussir sa dissertation, m'a fait décrocher ce sourire naïf. Je tiens à noter aussi ses remerciements divins auprès de son amie ... Ce fut un épisode fou de ma vie étudiante, comme si j'avais pris un cachet avant de venir. Bref, c'est pour dire que cette épopée m'a encore fait quitter la salle une heure, quarante minutes en avance, mais que cette épreuve fut bien plus intéressante que les précédentes.



Mais t'es pas sérieux !!