samedi 30 avril 2011

V o g u e -

Avant, on était heureux.

Heureux les oublieux, car ils viendront également à bout de leur bêtise.
Rendez-moi un peu plus heureuse, merde.


C'est impressionnant ce que Howard apporte au monde : il donne aux gens la possibilité de renaitre. C'est merveilleux. Les adultes sont rongés par la tristesse, les phobies, les remords. Howard fait disparaitre tout ça justement.


 S'il vous plait, laissez moi ce souvenir, juste celui là... Je veux qu'on arrête d'effacer ! Je veux qu'on arrête l'opération !
 ( Eternal Sunshine of the spotless mind )


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Tu sais ce qu'il y a de plus douloureux dans un chagrin d’amour ? C’est de pas pouvoir se rappeler ce qu’on ressentait avant. Essaie de garder cette sensation. Parce que si tu la laisses s’en aller... tu la perds à jamais.
( Skins )







jeudi 28 avril 2011


Je me rappelle parfaitement de ce que ça fait d'avoir la voix qui tremble quand on parle de quelqu'un en particulier, ou quand on lui parle directement. Je me rappelle de cette voix douce et tremblotante qui hésite à dire ce qu'elle pense, cette voix qui ose à peine sortir de cette bouche qui ne veut que se poser sur cette à qui elle envoie des mots en abondance. Je me souviens bien... oui je me souviens bien ce que ça fait de le regarder dans les yeux, en ayant un peu peur, d'un on-ne-sait-quoi en fait. Je sais comme on aime avoir le cœur qui bat un peu trop fort, comme on aime croire qu'on a des étoiles dans les yeux. Je connais les types d'images qu'on a dans la tête, sans arrêt, et avant de s'endormir. Je sais bien à qui on pense directement quand on nous demande de penser à quelqu'un dans l'instant. Je connais la différence entre frôler la peau d'un être profondément désiré et frôler celle de quelqu'un qu'on n'a à peine surpris. Je reconnais ce qu'on appelle parfois aimer quelqu'un mais qu'en est-il actuellement ? Je me laisse bercer par mes doux souvenirs en attendant de créer de nouveaux futurs souvenirs.

dimanche 24 avril 2011

Crac.


Il y a des personne sans lesquelles le bonheur serait moins intéressant à chercher. Cet idéal prend sens toujours un peu plus, comme si la corde se raccourcissait peu à peu, quand nos êtres se mélangeaient enfin. Il est agréable de se dire qu'on est entouré par les bonnes personnes. Il est plaisant de mettre un peu de confiance dans le cœur de ceux qui sauront garder cette petite bulle précieusement. Il est fragile, cet amour, il ne tient que sur nos petites âmes, il tient sur pas grand chose, notre bonne et propre volonté, notre terrible envie de partager un monde ensemble.
Là où il est meilleur de rester en vie, c'est à Funky Land.


~ ∞ ~



Parfois il ne vaut mieux pas chercher à mettre des mots sur les choses. Certes, ça nous ferait certainement avancer; mais dans cette expérience, ce qui peut faire peur, c'est de reculer au lieu de réellement avancer, c'est de se heurter à quelque chose qui fait mal au lieu de foncer dans un bonheur court. Il m'est préférable de ne pas chercher à mettre des mots sur certaines choses, il m'est préférable de ne rien voir. Je me cache les yeux volontairement, je risque de voiler ce qu'il y a dedans, mais qu'importe. Ça fera toujours moins mal comme ça.


~ ∞ ~


Tu me donnais envie de partir.
Tu étais la personne pour laquelle j'aurais aimé prendre le train de billet pré-réservé, c'est très bon et tu le savais bien. J'ignore si tu jouais avec ce que nous étions et ce que nous n'étions pas. J'ignore quels plans tu avais en tête pour exprimer des sentiments les plus futiles et les plus inexistants que nous n'avions jamais ressenti auparavant. J'ignore si la bleuté du paysage que nous avions pu observer nous avait transformés, j'ignore surtout ce qu'il a pu se passer tout au fond de notre être respectif. J'ignore par quel moyens je vais résister à m'enfuir, car je m'enfuis déjà trop dans ma tête, et c'en devient plus pesant qu'avant. Il n'y avait pas de bonne façon de faire, aucun bon moyen de procéder. Peut-être que nous étions destinés à vaincre, peut-être que nous devrions tout abandonner. Et c'est pourtant la première, la plus dure, que j'aurais aimé avoir dans les mains, à choisir.
Tu me donnais envie. Quel-qu'elles eussent été.
Je me voyais déjà sur mon lit d'hôpital, et je te voyais loin, tellement loin que bientôt je ne t'y verrais plus. Je me voyais déjà à craindre le monde dans lequel j'ai toujours vécu, ce monde qui me paraitrait pour la première fois neuf et toujours plus difficile. Je me voyais, et finalement je ne voulais surtout pas m'y voir.
Je sais que je vais en baver.
Le pire arrive.

samedi 16 avril 2011

Do it all fucked up.



- Je ne pensais pas qu'un jour, je pourrais me retrouver là comme ça. Dehors, les ombres blanches s'entassent à commenter mes actions, les ombres roses crient mon désespoir, et les ombres bleues s'empressent pour approcher un semblant d'aide. J'ai toujours pensé alors que je détesterai mon père à vie, et je crois que je n'avais pas totalement tort. Pourtant, dans une lueur de lucidité, je me forgeais un avenir profond : qu'en advient-il des ombres pures qui ne crient personne ? Je sais pertinemment que cela va changer, je ferai l'expérimentation de mon amour pour l'amour que les autres me portent. C'est cela. On n'aime pas quelqu'un; mais on aime que ce quelqu'un nous aime. J'ai toujours aimé ceux qui me portaient leur attention, les bisous auxquels je prétendais, les sourires qu'ils me donnaient, j'aimais qu'on se donnât à moi, qu'on eût voulu être pour moi. Il y avait ces petits clichés qui défilaient très vite mais pourtant très doucement devant les yeux lorsqu'ils étaient fermés. On m'aimait.
Et c'est bien ça qui compliquait les histoires. Qu'étions-nous si chacun de vous m'aimait, pour des raisons différentes mais toutes proches; toutes plus ou moins falsifiées ? A trop aimer, il n'y a plus d'amour. A trop vouloir donner, on m'avait tout pris, et moi je vous prenais tout. Je prenais un petit bout de ton cœur, chaque jour un peu plus, quand je déposais des mots sur mes idées claires, ça te faisait chavirer, et tu adorais ça, je te criais nos désirs, et tes envies se mêlaient aux miennes, nos rêves se rejoignaient, nos semblants de vie voulaient se rapprocher. Évidemment, cette production à la chaine d’amoureux temporaires fonctionnait parfaitement, avec les mêmes débuts - doux et timides -, les mêmes bouleversements - enchanteurs et prometteurs -, et enfin, les mêmes fins - destructrices mais saisissantes -. Dès lors, je savais comment ça fonctionnait. Vous étiez tous similaires, dans le fond.
Et ce que je recherchais, c'était un amour inconditionnel, dépourvu des stéréotypes qu'on a de l'amour même. Je ne voulais pas d'un romantisme incommensurable, des petites fleurs ni même des étoiles au dessus de nos têtes. Je demandais des étoiles dans nos yeux et dans le ciel, je demandais des cris, un mélange de haine et de plaisir. Un amour courageux qui ne demande rien, un amour protecteur qui me sert dans ses bras, un amour demandeur qui m'embrasse malicieusement.
Rien ne va plus. L'envie prend le dessus. L'amour est une prise de risque, sans aucune garantie, c'est incontrôlé et incontrôlable. Ça me fait une bonne excuse de surcroit, je n'aurais rien fait pour éviter ses fracas. Je ne savais tellement pas ce que je voulais que je prenais tout, et ça claquait dans le vif, ça faisait mal dans les mœurs mais j'envoyais tout valser. Je voulais qu'on m'aime. Et je le demande toujours.