mercredi 23 mars 2011


Je croquais chacun des cœurs que j'avais en possession,
je bouffais leur amour et leur plaisir, je détruisais
ce qu'ils aimaient de moi en leur tournant le dos.
Mais j'aimais ça, et j'en redemandais.


J'ai toujours préféré le bonheur étrange et dérangé -

dimanche 13 mars 2011

Maintenant ta voix, elle me chuchotte tout bas de loin.. Tu me manques, viens, reviens moi déjà de Paris.. Loin de mon amour à Paris.


On t'avait dit dès ta plus tendre enfance de ne pas croire en les gens. On t'avait prévenu très tôt de prendre soin de toi avant tout, mais de faire aussi attention aux autres, ne pas blesser, ne pas trier, ne pas haïr. Comment peux-tu faire les deux en même temps, oublies-tu que tu es un être avant tout ? On t'avait prévenu, mais tu t'en foutais en fait, un peu. La belle connerie que tu as faite, tu n'y reviendras plus maintenant. Il fait beau, et dehors il fait bleu, les ombres sont là et te hantent, les hommes ne te voient pas et tu souffres. Ne pars pas, ne pars pas, ne pars pas. Tu avais oublié ces paroles depuis longtemps, la sensation qu'elles avaient, les conséquences sur ta peau, ton visage pâle, ton cœur triste, ton corps frêle. On t'avait prévenu, et pourtant tu te pointais devant cette masse absurde. Tu ne t'en allais jamais, le soleil perçant te hantait presque autant que les ombres qu'il avait créé. Oublier n'était plus possible.



Tu l'aimes quand tu as bu, tu as envie d'elle quand tu es seul dans tes draps, tu désires sa simple présence et réclames
ses lèvres sur les tiennes. Tu détestes ses amis trop proches et tu hais le temps et la  distance quand tu réalises que tu
n'es qu'ici. Tu t'effraies à vouloir courir malgré le temps, tu la veux. Tu ne te prives pas de ta vie et tu as raison, en outre
vous vous tuez lentement.








T'es un bourrin mec, tu loupes tout ce que tu entreprends. J'me demande même pourquoi tu as encore cette raison conne de vivre, tu sais même plus ce que c'est. Tu t'accroches à tes putains de souvenirs estivaux qui datent de six mois, et t'arrives même pas à saisir le peu de bonheur que tu pourrais avoir aujourd'hui. Tu vis pas aujourd'hui. Tu vis dans le passé de l'été, et dans le futur de l'été qui arrive. T'as jamais réfléchi au mal que tu pouvais faire aux gens, parce que tu réfléchis seulement au mal qu'on te fait. C'est vrai que cette chienne de vie t'auras tué, t'es complètement achevé; la seule chose que tu souhaites, c'est ta clope et ton bédo, ton schweppes et ton alcool. Tu crèves au fond de toi depuis des années et tu crèves concrètement depuis peu, tu as oublié de prévenir les gens de ne pas s'attacher à toi. Mais le pire, c'est que les autres ont oubliés de t'interdire de s'attacher à eux.








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Photo prises sur Paris.