dimanche 29 mai 2011

' Et mon ventre, il fait Blop Blop. C'est peut-être ça l'amour, non ? Ça n'est peut-être que l'alcool, aussi.


Tu dors avec moi cette nuit ? Elle avait répondu nonchalamment car elle n'y faisait pas réellement attention, l'alcool s’engouffrait d'autant plus dans ses veines que dans son cerveau. Elle était encore assise là, les dés juste joués toujours en tête. Puis la main glissant sur la sienne, elle avait lâché un bref bien sûr pour s'assurer un bout de paradis entre les cadavres de bouteilles et d'hommes à terre. Ils avaient l'air heureux, ces deux-là. Mais tous avaient l'air heureux, ils n'étaient en fait que seulement et simplement déchirés par l'envie de jouer et par l'alcool. Son corps avançait encore droit selon elle, et se dirigeait aisément à l'étage où il aurait laissé son souffle s'estomper doucement, un sourire répondait à l'acquiescement de la demoiselle, puis ils s'abandonnèrent. Tous avaient trop bu, sauf un résistant tout aussi joyeux que les alcoolisés d'une nuit, tous écoutaient trop fort cette musique assourdissante et tous aimaient ça. Elle avait fait de l'étage le lieu de ralliement, si bien que les corps s'entassaient vite sur le lit et le sol d'une chambre cuivrée par le temps et par l’absence. Elle avait fait du lit double qui trônait au centre de la pièce froide son trône où elle se jetait littéralement entre une clope et un verre de boisson glacée. Elle avait fait de ce personnage attrayant le pantin qu'elle voulait manipuler, et non le contraire; tout en sachant bien malheureusement que ça n'était pas elle qui avait les quatre as dans son jeu. Alors forcément, quand ses mains l’appelaient à le rejoindre dans le noir, elle aurait aimé arrêter le temps sans que rien n'y fasse; quand sa bouche s'approchait doucement de la sienne, elle aurait aimé effectuer la pression du baiser appuyé d'elle-même; quand ses yeux se posaient sur son visage, elle aurait aimé que ceux-ci comprennent ce qu'elle avait en fait en tête. Et rien n'y faisait. C'était en fait l'histoire d'une fille totalement arrachée qui pensait que le sommeil allait vite arriver. Et rien n'y faisait. Les fifrelins ne dormirent pas, et la princesse fatiguée l'aurait presque regretté.

Not a real text.



J'aimais bien ce camion, alors il y a cette photo.

lundi 23 mai 2011

Canard mania.

Je ne t'ai jamais demandé de me porter la moindre attention. Il y avait comme un signal dans ma tête qui criait silencieusement de t'arrêter, mais ça ne t'avait dissuadé de rien, d'aucune de tes promesses, d'aucune de tes envies. Tu m'emportais avec toi sans que je ne te demande rien. Tu m'emportais dans tes rêves, et je t'invitais alors dans les miens. Je ne sais pas si je m'ennuyais, si je criais de l'aide, de l'amour et de l'intérêt, je ne sais pas ce dont j'avais besoin pour me laisser tomber dans tes bras. Je n'en voulais pas. Tu m'as eu. Je t'en voudrai je crois. Je t'en voudrai jusqu'à temps que tu chuchotes dans mon oreille ta présence.

vendredi 20 mai 2011

1° : to embrace my lips.


Entre scepticisme et relativisme, entre crainte et envie, entre passé et avenir.
Certains préfèrent franchir la frontière plutôt que de rester à côté. Certains préfèrent avancer un peu dans le temps plutôt que rester planter là à attendre que les douleurs s'effacent. Certains ont tellement peur de ce que cache l'avenir qu'ils restent accrochés à leurs souvenirs, les plus douloureux, refusant d'avancer, refusant de voir qu'il y a un soleil ailleurs que dans ce qui les a tué. Certains se bornent à ce qui leur a fait mal plutôt que de chercher ce qui pourrait les soulager. Certains crachent sur ce qui les attend en cajolant ce qui les a tués. Et puis, il y a les autres. Ceux qui crachent sur ce qui les a tué pour chercher ce qui peut les reconstruire. Ceux qui trouvent la vérité partout, de différentes manières, dans différentes réalités. Ceux qui préfèrent perdre une larme plutôt que perdre un sourire. Ceux qui décident d'avancer, vers l'avenir, vers l'envie, et au plus près du bonheur qui les attend, qui attend chacun de leurs atomes.

jeudi 19 mai 2011

- Je pensais. Et puis, j'ai arrêté.


Ce sont bien aux adultes de nous dire qu'on ne sait rien à l'amour. Nous sommes trop jeunes pour comprendre, trop immatures, qu'ils nous disent. Nous ne pouvons pas connaitre l'amour, nous ne pouvons pas le vivre, l'effleurer. Mais qu'est ce qu'ils en savent, eux, de l'amour. Depuis quand, l'amour c'est la routine, l'habitude, les soirées devant la télé, les repas noirs à table devant un repas presqu'encore surgelé, le seul petit bisou sur la bouche, et encore. Depuis quand, l'amour ressemble à de l'ennui profond, à des regards massacrants quand le ménage n'est pas bien fait. Depuis quand on rapproche l'amour à une semaine de vacances par an, à trois enfants chiants, à un salaire, puis un autre pour être assurés, au cinéma oublié. Je n'ai jamais compris en quoi leurs conseils pouvaient être légitimés, réellement, sur quels principes se fondent-ils pour nous convaincre que ce sont eux qui ont raison ? Comment osent-ils, même, nous dire que nous ne connaissons rien à l'amour ? Il faudrait déjà se demander ce qu'ils y connaissent, eux, à cette connerie. Il faudrait aussi se dire que, même si on sait dire ce que n'est pas l'amour, on ne sait pas dire ce que c'est réellement. Ça n'est pas toutes ces conneries proches du suicide, non. Aimer vraiment, c'est aimer comme un enfant, ça n'est pas aimer comme un adulte. C'est avoir peur pour rien, et sourire pour tout aussi rien, c'est des bisous dans le cou et dans la nuque avec surprise, c'est courir dans un parc après des papillons débiles, c'est regarder un film vraiment très nul pour avoir le simple plaisir de s'embrasser pendant sans rien louper en fait. C'est petit, l'amour. Aimer comme un enfant, c'est aimer, parce que ça n'est pas compliqué, ça n'implique rien en fait, même si ça sous-entend tout, ça crit tout haut en ne disant pas un mot, ça sourit à tout le monde dans montrer son visage. Cet amour là, précieux parce que trop court pour être entièrement savouré, court comme l'orage, il nous attrape tout à coup et on ne s'en sort plus, c'est instantané et sans compromis. On n'y voyait rien de ressemblant aux conseils que nous donnaient nos parents, ils s'y trompent complètement, les adultes, ils n'ont rien vu. Ont-ils au moins connu cet amour véritable ? Triste vie. Je t'aime, pour de vrai, comme un enfant et pas comme les adultes. Comme il est beau le temps où nous nous aimons avec cette force là, comme il est doux le vent qui nous caresse les joues quand nous sommes enfermés dedans. Ça nous emprisonne en nous libérant, ça nous écrase en nous faisant vivre. L'amour - comme le font les enfants - : si quelqu'un veut essayer ...

vendredi 13 mai 2011

____ « Quand nous voulons désigner la dégradation
____ [de la sensation] et exprimer que la sensation
____ est en train de s'estomper, qu'elle est vieille
____ et passée, on l'appelle souvenir. »
____ ____ ____ ____ ____ ____ ____ Hobbes.

____ « Le désir est cette espèce d'esprit d'entre-
____ prise qui monte du corps au vouloir, et qui
____ fait que le vouloir serait faiblement efficace
____ s'il n'était aiguillonné d'abord par la pointe
____ du désir. »
____ Ricoeur.


X

Photo de moi-même, île d'Yeu.

mercredi 4 mai 2011

#

Je m'étais persuadé que tu étais la personne qui ne pouvait pas me saouler.
Mais avec ton regard niais, ton rire imbécile et tes histoires plates ou factices,
tu m'as vite saoulé. J'ai vite voulu t'oublier, toi et ton caractère de chien, et ton
corps qui ne m'attirait jamais plus. Bien sur, les histoires les meilleures ne veulent
jamais se finir, cette histoire n'aurait jamais du en être une tellement tu m'agaçais,
et j'avais envie de te claquer, et j'avais envie que tu te lasses toi aussi, que tu partes
par toi-même. Car un homme amoureux ne part pas comme ça, il ne se laisse pas faire
facilement, il est bien là et c'était ça mon problème, c'était toi. J'aurais du peut-être
plus me méfier de toi, avant de te laisser entrer dans ma vie, mais tu m'étais si
tentant, je ne pensais vraiment pas que tu m'aurais emmerdé aussi vite. Il ne
faut pas laisser les hommes entrer chez vous si vite, ils refusent d'en sortir en
un regard, ils refusent de partir sans se retourner, même si c'est la seule
chose que vous désirez. Casse-toi, casse-toi, casse-toi; me disais-
je sans cesse. Tu ne m'entendais pas. Et moi, je me demandais
par quel moyen tu avais pu me saoulé si vite, comment
tu avais pu m'ennuyer sans que je ne le devine.