vendredi 11 novembre 2011

Plan A - The Libertines

Elle détestait n'avoir qu'un plan A, car elle n'avait pas d'autres choix, aucune alternative ne s'offrait à elle, et ses yeux étaient vitrés par l'idée d'un choix : lui ou la solitude.
Bien sûr, la solitude était la chose dont elle avait le plus peur au monde, elle aurait préféré mourir que ressentir ce grand vide en elle, elle aurait aimé crever que crever de l'intérieur. Elle n'avait plus rien pour elle, plus ses grands yeux pour nuancer ses dires, plus son sourire pour faire passer une remarque avec brio, plus ses fines mains pour réchauffer un visage trop crispé. Elle n'avait plus la possibilité d'élever ses qualités en puissance non, car elle était bien seule. C'était un sentiment profond qui traversait chaque membre de son corps, chaque onde de son être. La solitude la vidait. La solitude la fatiguait. La solitude la tuait. Ça la tuait petit à petit, car cette salope savait y faire: elle courait au ralentit dans sa tête d'abord comme pour la rendre folle. La solitude persévérait et son chemin se traçait. Alors la pauvre fille qu'elle était devenue fumait le temps à sa fenêtre, on aurait pu croire qu'elle recherchait un plan B qui ne venait jamais.. On aurait pu penser qu'elle cherchait une âme sur qui poser les yeux, pour s'agripper à elle et oublier que la solitude l'avait frappé quelques instants plus tôt
Elle aurait pu dire à son plan B qu'elle n'avait pas plus peur des araignées que d'être laissée. Elle aurait pleuré d'une impression d'abandon limpide, comme si tout son monde s'éteignait, comme si les ampoules qui brillaient dans le ciel ne fonctionnaient plus.
Coupure de courant totale.
Mais alors pour éviter ce chaos total, sa seule solution était son Plan A. Elle commençait à détestait ce putain d'enfoiré de plan A car lui aussi la fuyait.

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