lundi 5 novembre 2012

#7.0


Je tuerai chacune des pensées dans lesquelles tu ne m'aimes plus.
Et s'il le faut, j'en viendrai aux mains.

Je planterai  mon cœur dans tes yeux, pour que tu comprennes. Pour que tu comprennes
ce que ça me fait endurer, les maux d'amour et les bêtises délurées. Les histoires sans fin
et pourtant passées, les écarts et les répits, les regards noirs et l'ignorance. Pour que
tu comprennes ce que c'est que d'accrocher son âme et son destin à quelqu'un d'autre,
ce que c'est que suivre des pas dans la neige, des cris en plein tumulte. Pour que tu vois
comme je crève petit à petit, dès que tu m'en veux, dès que je te vois ailleurs, dès que je la vois.
Et ces heures perdues à te perdre, à pleurer tes remords, à pleurer tes douleurs,
à pleurer tes frayeurs. Et ces yeux gonflés d'un réveil endurci, je n'en ressortirai
pas plus forte moi, tu m'affaiblis comme tu respires.
Je planterai mon cœur dans tes yeux, pour que tu vois. Pour que tu vois comme
tu m'empoisonnes, comme je suis ficelée de l'amour que tu m'aurais donné,
comme je t'appartiens finalement. Pour que tu vois comme mon cœur se ressert
quand tu es en colère, quand tu es absent, quand tu es distant. Pour que tu ressentes
la guerre dans ma gorge, mon ventre, mes jambes. Ce que ça me fait de t'aimer si fort,
comme ça me tue à l'intérieur, comme ça m'engourdit et me gèle.



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